Ο λόγος ως ομιλία και ως γλώσσα κατά το Δημόκριτο και το Γοργία

Ο λόγος ως ομιλία και ως γλώσσα κατά το Δημόκριτο και το Γοργία

  1. Ψηφιακό τεκμήριο
  2. Άρθρα του περιοδικού "Φιλοσοφία"
  3. Ο λόγος ως ομιλία και ως γλώσσα κατά το Δημόκριτο και το Γοργία
  4. 1995-1996
  5. Επετηρίδα
  6. Κουκής, Αναστάσιος
  7. Ιστορία της Φιλοσοφίας | Προσωκρατική Φιλοσοφία | Λογική
  8. Ελληνικά - Νέα (1453-) | Γαλλικά
  9. Dans cet article j΄entreprends une critique interprétative des vues de Démocrite et de Gorgias sur le dire (λέγειν) en tant qu΄entrelacement de signifiants au moyen desquels s΄extériorisent et s΄intégralisent des signifiés analogues (ομιλία) et en tant qu΄impression sensible, parlée ou écrite (γλώσσα) de ceux-ci. Présisément, je démontre que selon Démocrite - et c΄est pourquoi ses conceptions s΄avèrent bien plus intéressantes que celles de Gorgias - le dire, quoique, en tant que discours, ne se caractérise pas par une existence objective et se retient dans une dimension fugace, ne s΄anéantit pas. Cela, parce qu΄il constitue toujours le réfléchissement d΄un être solide au sens du continuum primitif cosmologique aussi bien que biologique (άτομα); ce qui lui procure la possibilité de transformer la réception, soit sensible soit intelligible, de l΄être en signifiés analogues -d΄ailleurs, l΄être lui-même s΄auto-dépasse, enfin, en tant qu΄origine antique cosmologique/biologique et existe seulement sous la forme d΄un signifié, sensible ou intelligible - et de maintenir sa fonction en tant que signifiant; et même de telle sorte, qu΄il réussisse successivement de donner à l΄être la forme d΄un discours et de tenir lui-même la place de l΄être dans une autonomie, autant signifiante que signifiée, entière. En revanche, pour Gorgias, le dire ne peut jamais maintenir ni la réception, sensible ou intelligible, de l΄être, sauf instantanément, ni sa fonction comme signifiant; de telle façon, qu΄il s΄auto-anéantit sans cesse. Cela, parce qu΄il se présente comme un phénomène indépendant et, en même temps, s΄auto-anéantissant, dans la mesure qu΄il ne possède pas une existence objective analogue à celle qui caractérise l΄être dans sa dimension soit idéale (logique générale) soit extérieure (sensible). D΄autant plus que l΄être lui-même, de par ses antinomies inhérentes, peut se prouver enfin inexistant (non-être). Il s΄agit d΄une idée vraiment paradoxale, qui tient au fait que Gorgias, exactement à l΄exemple de Parménide, conçoit l΄être comme une entité cosmique (ontique) aussi bien qu΄ontologique (qui puise sa signification à la logique), mais de telle manière que, contrairement à Parménide, la logique -s΄auto-anéantissante et, en plus, découpée de l΄être- peut rendre l΄être inexistant. Bref, le dire ne pourrait exprimer l΄être et, dès lors, exister, même si l΄être existait, précisément parce qu΄il ne possède -et ne peut l΄acquérir par le biais d΄une transmutation relative- l΄onticité (conjecturable toujours) de l΄être lui-même. Mais, en dépit de leur différence radicale, ces vues de Démocrite et de Gorgias, constitueraient un ensemble, un point de départ assez dynamique pour une approche de la philosophie de la langue.
  10. Λόγος | Γλώσσα | Δημόκριτος | Γοργίας